Alice Muret
La construction d’une maison directement sur terre-plein est actuellement la solution la plus retenue pour des raisons économiques. Mais le sol du rez-de-chaussée doit intégrer une couche isolante en sous-face ou en périphérie et doit comporter une barrière anti-humidité.
Les principes d’isolation pour les constructions sur sol
- Une maison sans vide sanitaire, c’est à dire construite directement sur le sol, possède un plancher directement sur la terre : le terre-plein.
- Plusieurs types de matériaux assurent la stabilité de l’habitation : une dalle de granulats sur 30 cm environ puis du sable sur 5 cm environ. L’inconvénient est qu’avec ce type de choix, aucun volume d’air n’est préservé, à l’inverse du vide-sanitaire et toutes les terres ne sont pas aptes à recevoir une telle construction.
- En revanche, l’inertie thermique de la terre peut être très agréable l’été car pendant l’hiver, le sol emmagasine la fraîcheur qu’il restitue l’été.
- En principe, on isole au moment de la construction avant de couler la dalle. Si la dalle est déjà coulée, il est possible de poser l’isolant au-dessus en séparant celui-ci de la dalle par un film étanche qui le protège. Mais l’isolation réalisée de cette façon est alors moins efficace car elle ne permet pas d’éviter les ponts thermiques entre la dalle et les murs.
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Isolation sur terre-plein: quelles techniques envisager ?
- Isoler un plancher sur terre-plein demande la prise en compte de nombreuses caractéristiques techniques : choix des isolants, du dallage et des performances thermiques souhaitées.
- Trois sortes d’isolation sont possibles : solidarisée, désolidarisée en périphérie ou désolidarisée en sous-face.
-> La solution la plus classique consiste à une isolation solidarisée : avant que la dalle ne soit coulée, le terre-plein est couvert d’isolant en polystyrène expansé ou extrudé, d’un film plastique étanche en polyéthylène et d’un film anti-termites dans les régions infestées. Au-dessus vient se positionner un treillis armé sur lequel on coule une dalle. Plus l’isolant est épais (on peut poser jusqu’à 30 cm d’épaisseur d’isolant), plus la résistance thermique est importante.
-> L’isolation en dallage désolidarisé en périphérie évite les ponts thermiques. Ce type de procédé se fait à la verticale avec des dalles de polystyrène situées en périphérie et est particulièrement bien adapté aux grandes surfaces.
-> L’isolation désolidarisée en sous-face consiste à positionner les panneaux isolants en sous-face mais il faut penser également à isoler les murs de soubassement.
Quels isolants choisir pour une isolation des sols ?
- Laines minérales, chanvre, bois, billes d’argile… peuvent convenir à isoler un sol sur terre plein.
- Mais le plus fréquemment utilisé est le polystyrène expansé synthétique (PSE) qui a l’avantage d’être perméable à la vapeur et d’avoir tous les niveaux de certifications requis pour une bonne isolation thermique. En revanche, il constitue un piètre isolant acoustique. Il existe dans différentes épaisseurs selon la performance thermique visée, sachant que la résistance préconisée (R) est de l’ordre de 4 m2.K/W.
- Le polyuréthane combine les deux, isolation thermique et acoustique, mais dégage de la vapeur toxique en cas d’incendie.
- La laine de roche résiste bien à l’humidité et promet aussi une grande résistance dans le temps.
