RT 2012 et rénovation énergétique

D’une manière globale, peu de particuliers savent que s’ils entreprennent une rénovation thermique de leur maison, ils doivent respecter les exigences de la Réglementation Thermique en place : la RT 2012. Voici nos conseils pour comprendre cette norme et vérifier que vous êtes en conformité.

Rénovation et Isolation thermique

Sachez que si vous désirez effectuer des travaux d’isolation thermique, vous devez choisir des produits de performances au moins égales aux caractéristiques annoncées par la RT 2012.

Les travaux de rénovation concernés sont

  • L’isolation par l’intérieur (ITI) ou par l’extérieur (ITE) ainsi que les baies vitrées pour l’enveloppe de l’habitation.
  • Les systèmes de production d’eau chaude sanitaire.
  • Les systèmes de chauffage ou de refroidissement.

Si vous faites appel à une entreprise spécialisée pour rénover votre logement, qui est aussi maître d’ouvrage, celle-ci doit vous aiguiller vers un respect de ces nouvelles normes.

Rénover avec la RT Existant

En cas de rénovation d’une habitation, sans ajout de surface, c’est le cas de la RT Existant qui doit être appliquée, même en cas de changement d’usage des lieux (par exemple : une dépendance convertie en habitation).

Cette réglementation thermique a pour objectif d’améliorer les performances énergétiques d’un lieu lorsque l’on entreprend des travaux mais les mesures à prendre sont différentes selon l’importance des travaux.

  • S’il s’agit d’une rénovation globale du bâtiment, la performance doit être justifiée par un calcul réglementaire.
  • Pour tous les autres cas, notamment si vous désirez juste refaire l’isolation ou changer le moyen de chauffage, la réglementation définit une performance minimale élément par élément.

Un nouvel arrêté entre en vigueur en 2018

Le nouvel arrêté du 22 mars 2017, relatif aux performances thermiques des bâtiments existants, applicable dès le 1er janvier 2018, appelé RT Existant élément par élément encadre parfaitement les travaux de rénovation.

La résistance thermique des matériaux a bien évidemment été revue à la hausse, sauf pour les régions ensoleillées puisque la caractéristique thermique de chaque paroi est désormais fonction de la zone climatique dans laquelle se situe l’habitation que vous désirez rénover.

Cette résistance thermique de parois devrait être revue à la hausse une deuxième fois en janvier 2023.
En revanche, les coefficients de transmission thermique des fenêtres ont été revus à la baisse :

– Uw (Fenêtre) ≤ 1,9 W/(m2.K) contre ≤ 1,3 W/(m2.K)
– Ud (Porte) ≤ 2 W/(m2.K) contre ≤ 1,7 W/(m2.K)
– Ucw (Verrière) ≤ 2,5 W/(m2.K) contre 1,7 W/(m2.K) (en double vitrage classique)

-Le coefficient de transmission thermique des coffres des volets roulants passe de 3 W/(m2.K) à 2,5 W/(m2.K).

Les rendements minimum des générateurs de chaleur comme les chaudières à combustible liquide ou gazeux n’ont pas été modifiés. Ils sont toujours à 90,9 %, à pleine charge ou à charge partielle.
Idem pour les COP (Coefficient de Performance Thermique) des pompes à chaleur électriques.

La variation temporelle des radiateurs électriques doit être égale à 1,8 K pour les appareils à accumulation et les planchers chauffants et 0,6 K pour les autres émetteurs.

A savoir :

Une nouvelle réglementation thermique devrait voir le jour en 2020, concernant en priorité la construction de nouveaux logements. L’objectif est d’inciter les nouvelles habitations à ne pas consommer plus d’énergie qu’elles n’en produisent et même à produire plus que ce qu’elles consomment. Ce seront des bâtiments appelés BEPOS (Bâtiment à Énergie POSitive). Pour le moment, rien n’est fixé concernant la rénovation.

 

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