Alice Muret
PVC, aluminium, zinc, composite, cuivre, bois… les gouttières s’affichent dans différents matériaux plus ou moins résistants aux chocs et aux aléas du temps. Le choix de telle ou telle matière est aussi fonction du budget à consacrer.
Les gouttières sont essentielles pour évacuation des eaux pluviales et selon le matériau, elles promettent une plus ou moins grande longévité. Comment choisir la solution la plus adaptée, sachant que les gouttières en PVC sont les plus économiques à l’achat et celles en composite les plus rares ?
La gouttière PVC, la plus abordable
Les gouttières en PVC sont les moins chères du marché mais elles peuvent à la longue se casser car elles sont sensibles aux variations de température et n’offrent pas une résistance très élevée aux intempéries. En revanche, elles sont faciles à poser par emboîtement ou par collage, se scient au gré des besoins, s’assemblent facilement et raidement avec des raccords PVC, et sont disponibles dans une palette de couleurs qui permet de les harmoniser aux toitures ou aux façades. Le PVC est également très facile à entretenir.
La gouttière zinc, un classique
Traditionnellement les gouttières étaient en zinc, un matériau résistant très bien à la corrosion et durable. Seule obligation : il faut souder les raccords des gouttières et donc disposer du matériel nécessaire et du savoir-faire. Classique, discret, brillant au début le zinc se dote naturellement d’une pellicule anti-corrosion gris clair mate au contact de l’air et des intempéries, au bout de six mois environ.
La gouttière cuivre, pour l’esthétique
Le cuivre est résistant aux intempéries, à la corrosion, aux chocs, il ne nécessite que peu d’entretien et donne un cachet particulier aux gouttières. Les différents bouts de gouttière doivent être soudés. L’inconvénient de ce matériau est son coût très élevé.
La gouttière en acier galvanisé, très résistante
Comme le zinc, l’acier galvanisé est encore très employé pour la fabrication des gouttières pour sa résistance accrue aux agressions climatiques et même chimiques. Il ne nécessite pas d’entretien, peut être peint et les crochets qui maintiennent les gouttières assurent une grande longévité à l’ensemble.
La gouttière alu, pour la couleur
Laqué dans différentes couleurs, l’aluminium est le champion de la légèreté et de la résistance. Mais on trouve essentiellement des gouttières en forme de corniches, carrées ou demi-rondes. Il reste un peu cher mais présente un bon rapport qualité-prix. Les gouttières en aluminium sont souvent fabriquées directement sur le chantier à partir d’un véhicule-atelier.
La gouttière composite, encore mal connue
Plus résistant que le PVC, il manque cependant de fantaisie au niveau esthétique et est de ce fait peu utilisé. Son prix est un peu plus élevé que le PVC dont il se rapproche.
La gouttière bois, pour l’effet naturel garanti
Le bois séduit pour son authenticité et son naturel. Cependant, il résiste mal aux intempéries à moins de subir des traitements réguliers. Son prix est élevé d’autant que les gouttières en bois nécessitent des méthodes de fixation suffisamment solides pour les supporter.
Ne pas faire l’impasse sur les normes qualité
Les matériaux des gouttières sont garantis par différentes normes. Il existe des conformités aux DTU, spécifiques à chaque matériau comme le DTU 40.41 pour le zinc, des DTU relatifs aux dimensions et des DTU relatifs à la mise en œuvre. La conformité aux normes françaises, NF EN 607, s’applique au matériau et à la destination du produit. La conformité aux normes européennes garantit la résistance au gel, aux UV, aux chocs, à la corrosion et à l’étanchéité.
A savoir
Avant d’effectuer le choix du matériau pour vos gouttières, renseignez-vous sur les normes et réglementations locales. Certaines mairies imposent des contraintes esthétiques pour le respect du PLU ou dans un environnement classé aux monuments historiques. Évacuer les eaux pluviales est aussi une affaire de réglementation.
