Alice Muret
Vivre dedans dehors, c’est tout l’avantage offert par la véranda, en faisant en plus, gagner de précieux m2 supplémentaires tout en gagnant une nouvelle pièce de vie. Mais sa mise en œuvre ne s’improvise pas et l’intervention d’un professionnel s’impose.
Jusqu’à 40 m2, pas de permis de construire dans les zones urbaines
La création d’une véranda n’est possible que si la configuration de la maison le permet mais elle dépend également du Coefficient d’Occupation des Sols (COS). Si cette extension ne dépasse pas les 40 m2, en zone urbaine régie par le PLU (Plan d’occupation des Sols), seule une déclaration de travaux est à faire à la mairie de votre commune, sinon le permis de construire est obligatoire et le dossier doit comporter certains éléments techniques comme les plans de masse, plans de coupe et photographies, d’où l’intérêt de l’intervention d’un spécialiste.
Le permis de construire est également obligatoire pour une véranda intégrée à l’espace existant car les travaux changent la destination des locaux et modifient l’aspect extérieur ainsi que les volumes de la maison. En revanche, sachez que les travaux entraînant le percement d’un mur ne sont plus soumis à un permis de construire.
Construction d’une véranda et impôts
En augmentant la surface habitable, la véranda a aussi des répercussions sur la taxe d’habitation et la taxe foncière et comme toute construction, elle est aussi soumise à la fiscalité de l’urbanisme : taxe locale d’équipement, taxe départementale des espaces naturels sensibles, taxe pour le financement des Conseils d’architecture, d’urbanisme et d’environnement, le montant de ces trois dernières taxes étant déterminé localement.
A savoir :
Si, au total, la superficie de votre maison et de la future véranda excèdent 170 m2, l’intervention d’un architecte est obligatoire. Si votre terrain se situe sur un site classé, votre projet doit recevoir l’accord des Architectes des Bâtiments de France.
Véranda : avantages et inconvénients
L’avantage du choix d’une véranda comme extension est que, contrairement à un bâti traditionnel, la construction s’effectue sur une durée limitée avec un minimum d’intervenants. Mais il faut prendre en compte la saisonnalité : en général, les périodes de pointe des commandes interviennent en automne et au printemps.
Pensez aussi à compter la durée des travaux préparatoires, comme l’intervention d’un maçon ou d’un électricien qui interviennent en amont. Une fois les travaux terminés, il vous faudra vérifier régulièrement certains éléments comme l’étanchéité des solins de couverture, la fixation des plaques ou le réglage des châssis. Pensez aussi à déclarer votre véranda à votre assureur car il s’agit d’une nouvelle pièce garantie dans votre assurance multi-risques habitation.
Quel professionnel choisir pour sa véranda ?
Afin de choisir le bon professionnel et ne pas louper la mise en œuvre d’une véranda, misez sur des professionnels certifiés Qualibat, gage de compétence et de savoir-faire.
Il existe différents types de qualification Qualibat pour les professionnels de la véranda en aluminium : 9141 pour la fourniture et la pose et 9142 pour la fabrication et la pose. Pour les autres matériaux, exigez la qualification Qualibat 9143.
Chaque élément de la véranda doit ensuite bénéficier d’une garantie de qualité délivrée par des organismes officiels : «NF profilés» CSTB pour les profilés à rupture de pont thermique, traitements de surface Qualicoat, Qualanod, Qualimarine, Qualidéco, vitrages isolants Cekal, volets roulants NF Fermetures…
Le syndicat national de la construction de fenêtres, façades et activités associées (SNFA) a élaboré des règles professionnelles approuvées par la Commission prévention produit de l’Agence qualité construction que tous les adhérents doivent respecter. Vérifiez surtout que le constructeur possède toutes les assurances professionnelles nécessaires, dont l’assurance décennale obligatoire.
